Multiphonies 17/18. Trois soirs de concerts avec l'Ina GRM - Groupe de Recherches Musicales.

Composé en 1969 par Gavin Bryars (né en 1943, Yorkshire) et publié aussitôt par le label « Obscure » de Brian Eno, le matériau de The Sinking of the Titanic provient entièrement de sources sonores liées aux récits du désastre, dont la plus singulière est la musique d’un petit orchestre de bord qui jouait, encore et toujours, sur un pont de plus en plus incliné.

Qui a inspiré une chanson aux Who et influencé le Velvet Underground en profondeur ? Qui a lancé le mouvement minimaliste dès 1960, avant d’en refuser la paternité ? Qui ressemble à un druide beatnik sorti de Game of Thrones mais a composé des morceaux pour la NASA ? À toutes ces questions, une seule réponse : Terry Riley, 82 ans au compteur, et toujours en activité.

Matthias Pintscher, le compositeur et nouveau directeur musical de l’Ensemble intercontemporain a imaginé un programme aux multiples correspondances entre les arts, les époques et les styles.

Quarante-quatre ans après en avoir programmé la création française, le Festival d’Automne à Paris retrouve l’une des œuvres les plus emblématiques de Karlheinz Stockhausen. Rarement donné dans sa forme originale, pour grand orchestre de quatre-ving-dix musiciens et deux solistes danseurs, Inori désigne, par son titre en langue japonaise, la prière, l’invocation ou l’adoration.

Le roman de Stanislas Lem sonde nos craintes les plus profondes et nos espoirs de demain : pour comprendre une forme extra-terrestre, les humains doivent apprendre à se connaître eux-même. C’est autour de cette éternelle quête humaine que se retrouvent le compositeur Dai Fujikura et le chorégraphe et scénographe Saburo Teshigawara afin de créer à quatre mains une version opératique de Solaris.

À l’occasion de ses 60 ans et des 70 ans de la musique concrète, le Groupe de recherches musicales de l’Ina proposera plusieurs événements tout au long de l’année. La saison commencera par un concert anniversaire, se poursuivra avec le festival « Présences électronique » et un week-end de concerts Akousma pour explorer les univers multiples des musiques expérimentales.

Matmos, duo américain de musique électronique expérimentale, composé de M.C. Schmidt et Drew Daniel, interprète trois actes de Perfect Lives de Robert Ashley, figure phare de la scène alternative new-yorkaise.

Max Cooper allie musique électronique, arts visuels et sciences dans ses installations, lives audiovisuels et expériences sonores immersives. Son label, Mesh, qui incarne ces passions, s'occupe de projets faisant collaborer arts et sciences.

Dans une forêt de montagnes au centre du Mexique, hier forêt sacrée, aujourd’hui parc naturel, se rassemblent chaque hiver des millions de papillons monarques après une migration de plusieurs milliers de kilomètres.

Dans Rundfunk, Enno Poppe se confronte à l’archéologie des musiques électroniques : en reconstruisant grâce à l’ordinateur des instruments disparus ou difficiles à programmer, il recompose le sound des années 1960 et 1970.

Des créations – dont Runner, une pièce stéréophonique –, des classiques par le quatuor Kronos : à 80 ans, Steve Reich déborde de musicalité.

Ircam Live conjugue ingénierie et créativité dans une soirée électro composée d’expérimentations artistiques et de performances.

La musique de Pierre-Yves Macé (né en 1980) est un singulier et fin croisement entre la musique dite contemporaine, l’électroacoustique, l’art sonore et une certaine sensibilité rock.

Le premier week-end Akousma de la saison Multiphonies 20-21 se déroulera au studio 104 de la Maison de la Radio.