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ARTISTE

Norman McLaren

CANADA
Il innove également dans la création du son, dessinant directement la piste sonore optique de ses films. Il se crée un système de repères, établissant des correspondances entre espaces des traits et notes de musiques, auquel il ajoute des masques afin de créer des ondes sonores simples ou plus complexes. On voit son travail à ce niveau dans À la Pointe de la Plume. Mais ce travail sur le son va plus loin: Mc Laren a toujours recherché une symbiose entre son et image. L'image danse sur la musique de la bande sonore. On peut dire que McLaren a dessiné pour nous aider à entendre et composé de la musique pour nous aider à voir.

 

Compagnon de vie du directeur de la section française de l'ONF, Guy Glover, son œuvre s'est développée au sein du bouillonnement culturel et politique du cinéma québécois d'alors. Certains de ses films se feront d'ailleurs en français. Il a expérimenté de nombreuses techniques : grattage de pellicule, peinture sur pellicule, et même peinture du son sur pellicule, pixilation, prise de vue réelle, stop motion, dessin animé.
 
Norman McLaren s'est notamment inspiré des techniques de superposition de personnage sur un décor d'Emile Courtet, dans ses techniques de grattage de pellicule, comme dans Love on the Wing par exemple. D'une créativité débordante, McLaren expérimente constamment, à la manière de l'artiste visuel dans son studio. Il utilise les mêmes images de départ dans ses 2 films Lignes horizontales et Lignes verticales.

“Mon but était d’essayer de faire comprendre au spectateur, de façon très méthodique et très rigoureuse, comment s’établissent les correspondances entre le son et l’image”.

Il innove également dans la création du son, dessinant directement la piste sonore optique de ses films. Il se crée un système de repères, établissant des correspondances entre espaces des traits et notes de musiques, auquel il ajoute des masques afin de créer des ondes sonores simples ou plus complexes. On voit son travail à ce niveau dans À la Pointe de la Plume. Mais ce travail sur le son va plus loin: Mc Laren a toujours recherché une symbiose entre son et image. L'image danse sur la musique de la bande sonore. On peut dire que McLaren a dessiné pour nous aider à entendre et composé de la musique pour nous aider à voir. L'œil voit ce que l'oreille entend et réciproquement. Ainsi, en définitive, l'œil entend, l'oreille voit. Ceci est d'ailleurs le titre d'un film de McLaren dans lequel il réalise, à partir d'un piano, non seulement le son du film mais aussi l'image.

“Je dessinais un pied ou deux d’images, puis je dessinais le son immédiatement après. Mais je n’avais pas l’équipement pour l’entendre. Ca me fascine de constater  que j’étais capable de dessiner le son sans pouvoir l’entendre”.

Il innove également dans la création du son, dessinant directement la piste sonore optique de ses films. Il se crée un système de repères, établissant des correspondances entre espaces des traits et notes de musiques, auquel il ajoute des masques afin de créer des ondes sonores simples ou plus complexes. On voit son travail à ce niveau dans À la Pointe de la Plume. Mais ce travail sur le son va plus loin: Mc Laren a toujours recherché une symbiose entre son et image. L'image danse sur la musique de la bande sonore. On peut dire que McLaren a dessiné pour nous aider à entendre et composé de la musique pour nous aider à voir. L'œil voit ce que l'oreille entend et réciproquement. Ainsi, en définitive, l'œil entend, l'oreille voit. Ceci est d'ailleurs le titre d'un film de McLaren dans lequel il réalise, à partir d'un piano, non seulement le son du film mais aussi l'image.

Ses talents attirèrent l'attention de John Grierson qui lui offrit un emploi à la British General Post Office Film Unit à sa sortie de l'école. Il demeura à ce poste jusqu'en 1939. Vers cette époque, il entreprit des expériences avec le son synthétique et mit au point un nombre considérable d'effets semi-musicaux, le plus souvent percussifs. Après avoir travaillé à titre autonome à New York (1939-41), il se joignit à l'ONF dont Grierson était devenu le dir. et commença à appliquer les techniques innovatrices du film d'animation qui éliminaient la caméra et exigeaient de l'artiste qu'il dessine directement sur la pellicule. McLaren créa également le « son d'animation », une forme de son « visible » ou synthétique obtenu au moyen de dessins à la main sur la bande sonore du film. Il expliqua sa méthode dans le court métrage Pen Point Percussion. Les implications de la méthode soulevèrent un intérêt considérable chez les compositeurs de musique électroacoustique et valurent à McLaren une haute estime comme pionnier du son. En plus de ses bandes sonores synthétiques, il utilisait une grande variété de formes musicales dans ses films, et ce d'une manière tout à fait intégrée. Le Trio lyrique de Montréal interprète une chanson folklorique dans Le Merle; Ravi Shankar et Chatur Lal s'exécutent dans A Chairy Tale; Glenn Gould interprète Bach dans Spheres; un calliope est utilisé dans Hoppity Pop, et des flûtes de Pan dans Pas de deux; du jazz d'Eldon Rathburn figure dans Short and Suite, et le Trio d'Oscar Peterson dans Begone Dull Care. Dans Lines-Horizontal et Lines-Vertical - films de pure animation -, des motifs de lignes droites dessinés directement sur la pellicule « interprètent » respectivement la musique de Pete Seeger et celle de Maurice Blackburn.

1934 : Cette même année, McLaren découvre aussi un film abstrait du cinéaste d’animation allemand Oscar Fischinger. Cette découverte lui révèle que les figures abstraites qu’il voit en esprit en écoutant de la musique peuvent être rendues visibles par le cinéma. Il décide donc de se joindre au cercle de réalisation cinématographique qui vient d’être fondé à l’école. Son talent original et son énergie sans borne, qui semblent avoir épuisé ses collègues, font de lui le personnage principal de ce cercle.

L’époque new-yorkaise

À la fin de 1939, McLaren émigre aux États-Unis. Matériellement, sa vie à New York est difficile, mais, artistiquement, elle est enrichissante. Il réalise neuf courts métrages dessinés directement sur pellicule. Le premier, réalisé peu après son arrivée, est une carte de Noël animée adressée par la chaîne de télévision NBC à ses spectateurs. Puis, grâce à la baronne von Rebay, la sagace conservatrice du Museum of Non-Objective Art (devenu plus tard le Musée Guggenheim), qui le prend sous son aile et subventionne plusieurs de ses films, il réalise Points, Boucles, Scherzo, Étoiles et bandes et Boogie Doodle. Le son de ces trois premières œuvres est obtenu au moyen de dessins tracés directement sur la bande sonore et couvre un registre de trois octaves. Ayant découvert par hasard qu’il pouvait créer de la musique en traçant à la plume et à l’encre des motifs sur la bande sonore de la pellicule, McLaren expérimente déjà à l’époque du GPO avec le son synthétique. Dessiner directement sur la bande sonore est une des premières manières de créer de la « musique électronique », et McLaren est l’un des pionniers qui, dans divers pays, expérimentent ce procédé. L’exploration soutenue de ce moyen de création musicale, qu’il nomme « sons animés », le conduit à développer deux procédés : le dessin ou la gravure sur la bande sonore et l’impression photographique sur celle-ci de motifs tracés sur des plaquettes. Jusqu’à son dernier film, Narcisse (1983), McLaren utilisera le son synthétique avec une extrême finesse.

Les années 1950

Dès son retour de Chine à l’été 1950, McLaren réalise, sur commande, deux films en 3-D pour l’édition 1951 du Festival of Britain : Around is Around, composé à partir d’images enregistrées par Chester Beachall au moyen d’un oscilloscope, et Now is the Time, une mise en scène de figures dessinées dans un univers de nuages en papiers découpés. La musique du film est composée en photographiant des motifs graphiques sur la piste sonore de la pellicule. Ce nouveau procédé permet à McLaren d’obtenir une gamme de cinq octaves et de plus grandes possibilités tonales. Le film est présenté au festival à l’aide d’un système sonore de huit pistes ambiophoniques.

 

ŒUVRE(S)

Synchromy

Jeu de couleurs, de formes et de sons, ce film nous présente la gamme complète des couleurs de la palette et du clavier. La musique ne provient d'aucun instrument : McLaren a dessiné des sons synthétiques et il les a photographiés sur la bande sonore en conservant un parallélisme absolu entre le son et l'image. Synchromie, un film de «son animé» dans le vrai sens du terme.

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