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AGENDA

Exposition

Nicolas Schöffer. Rétroprospective

du 23 février 2018
au 20 Mai 2018
L’œuvre et la pensée prospectives de Nicolas Schöffer trouvent une actualité nouvelle à l’heure où de nouvelles utopies cybernétiques se font jour, et façonnent à nouveau notre univers matériel comme nos imaginaires. Ce contexte justifie la tenue aujourd’hui d’une manifestation examinant en détail le parcours d’une œuvre plus inspirante que jamais.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Cette exposition consacrée à l’œuvre de Nicolas Schöffer, artiste français d’origine hongroise (1912-1992), prend le parti de la “prospective” plutôt que “rétrospective” tant la démarche visionnaire de l’artiste est emblématique d’un état d’esprit tourné vers une recherche permanente, en phase – et même, si possible, en avance – avec la culture scientifique et l’environnement technologique de son temps.
 
L’époque qu’incarne Nicolas Schöffer est celle de la Reconstruction et des Trente Glorieuses, quand la société tout entière imaginait son futur comme le fruit de progrès exponentiels et l’accroissement de savoirs de mieux en mieux partagés. Pour exemple : dès la fin des années 1940, Nicolas Schöffer embrasse les recherches les plus novatrices – la cybernétique –, et en fait le point de départ d’une réflexion sur les buts et les moyens de l’art qui bouleversera radicalement son aspect et ses procédures.
De son vivant, les innovations de Nicolas Schöffer ont suscité des réactions immédiates, et l’ont porté à un degré de notoriété que peu d’artistes de sa génération ont connu. Grand prix de sculpture de la Biennale de Venise 1968, il est célébré ou détesté, et personnifie une décennie où le futur est encore investi par ses contemporains.
 
Cette reconnaissance, qui se traduit également par une forte présence médiatique, contraste aujourd’hui avec le relatif oubli dans lequel Nicolas Schöffer est tombé. Sa dernière grande exposition dans une institution muséale française remonte à 1974, au Musée d’art moderne de la Ville de Paris, année qui succède à celle du premier choc pétrolier, et qui ouvre une ère de crises, de doutes et d’incertitudes face auxquelles les mythologies futuristes des âges précédents ne résistent plus.
 
L’œuvre et la pensée prospectives de Nicolas Schöffer trouvent cependant une actualité nouvelle à l’heure où de nouvelles utopies cybernétiques se font jour, et façonnent à nouveau notre univers matériel (la société de l’information, les nouvelles cultures numériques) comme nos imaginaires (le village global, le post-humain). Ce contexte justifie la tenue aujourd’hui d’une manifestation examinant en détail le parcours d’une œuvre plus inspirante que jamais.
 
Développée selon neuf chapitres, cette exposition exceptionnelle s’attachera plus particulièrement la dimension visionnaire de Nicolas Schöffer à partir d’une sélection de sculptures, de peintures, de dessins et de documents emblématiques de son œuvre, dont des inédits provenant directement de l’atelier et du fonds d’archives de l’artiste. Ses projets les plus exploratoires et ses collaborations expérimentales transdisciplinaires avec les architectes, les musiciens, les chorégraphes, les scientifiques ou les industriels de son temps seront complétés par des documents d’époque – films, photographies, magazines, publicités – réinscrivant chacun d’entre eux dans son contexte de création, de diffusion et de réception.
 
Commissariat : Arnauld Pierre, commissaire invité, professeur en histoire de l’art à l’université Paris-Sorbonne (Paris IV)

Commissariat-général : Sébastien Delot, directeur-conservateur du LaM
 

Publié par Juliette Bibasse

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