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Violin Phase © Max Vadukul

AGENDA

Spectacle vivant

Anne Teresa De Keersmaeker, Violin Phase

15 Septembre 2018
Pour sa première édition, Échelle Humaine, le festival de danse de Lafayette Anticipations, s’associe au Portrait Anne Teresa De Keersmaeker présenté par le Festival d’Automne. Pendant une semaine, la chorégraphe ainsi qu’Andros Zins-Browne, Eleanor Bauer et Radouan Mriziga s’approprient par le mouvement les espaces de la nouvelle fondation. Anne Teresa De Keersmaeker inaugure Échelle Humaine en reprenant Violin Phase, pièce historique de 1981 chorégraphiée sur la musique de Steve Reich.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
 
Dans le cadre du Festival d'Automne
 
Pour sa première édition, Échelle Humaine, le festival de danse de Lafayette Anticipations, s’associe au Portrait Anne Teresa De Keersmaeker présenté par le Festival d’Automne. Pendant une semaine, la chorégraphe ainsi qu’Andros Zins-Browne, Eleanor Bauer et Radouan Mriziga s’approprient par le mouvement les espaces de la nouvelle fondation. Anne Teresa De Keersmaeker inaugure Échelle Humaine en reprenant Violin Phase, pièce historique de 1981 chorégraphiée sur la musique de Steve Reich.
 
Le bâtiment de Lafayette Anticipations réhabilité par Rem Koolhaas/OMA se caractérise par un système de planchers mobiles qui permet près de cinquante configurations différentes de ses volumes. Échelle Humaine vient embrasser l’essence performative de cette architecture en offrant un renouvellement quotidien de son espace déterminé par les différentes propositions chorégraphiques. Pendant une semaine, la danse explore les usages possibles du lieu, en bouleverse radicalement la relation au public et offre ainsi une nouvelle chorégraphie des regards. Devant une danse, est-ce le mouvement pur ou le corps singulier qui l’incarne qui prime ? En regardant Anne Teresa De Keersmaeker danser Violin Fase aujourd’hui, cette question prend un autre relief, qui dépasse le simple fétichisme de l’original. Car elle danse ce solo inaugural, créé en 1981, comme si elle allait le réinventer : elle le danse chargé de toutes les pièces qu’elle a créées, de toutes les musiques qu’elle a traversées. Elle le danse au présent. C’est son corps : le corps qui a inventé ces mouvements, les a répétés en studio, dansés des centaines de fois, les a transmis, et qui continue pourtant à tourner sur les volutes stridentes du violon de Steve Reich. Transformant ces boucles répétitives en un espace-temps physique, elle lui donne la forme d’une rosace inlassablement parcourue. La phase se boucle. Dans un vertige, mémoire, histoire et présence ne font plus qu’un. La simplicité de la musique et de la chorégraphie se chargent, se changent en se répétant – formule nietzschéenne d’un éternel retour qui ne peut avoir lieu que dans le devenir et la transformation.
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Durée : 15 min.

Publié par Benoît Montigné

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