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"Moi qui aime les images presque autant que la musique", s'écrie Debussy dans une lettre, et cette déclaration, si singulière chez un musicien, exprime le rôle central de l'inspiration visuelle dans sa création. Dans les années 1890,il fréquente assidûment les milieux symbolistes en pleine ébullition; aux Mardis de Mallarmé, il rencontre Whistler, Verlaine et les jeunes poètes du groupe symboliste; dans les salles du Louvre et du musée du Luxembourg, comme dans les galeries de Durand-Ruel, Siegfried Bing ou Georges Petit, il admire les Nocturnes de Whistler, les monotypes de Degas ou les premières séries de Claude Monet.

"Moi qui aime les images presque autant que la musique", s'écrie Debussy dans une lettre, et cette déclaration, si singulière chez un musicien, exprime le rôle central de l'inspiration visuelle dans sa création. Dans les années 1890,il fréquente assidûment les milieux symbolistes en pleine ébullition; aux Mardis de Mallarmé, il rencontre Whistler, Verlaine et les jeunes poètes du groupe symboliste; dans les salles du Louvre et du musée du Luxembourg, comme dans les galeries de Durand-Ruel, Siegfried Bing ou Georges Petit, il admire les Nocturnes de Whistler, les monotypes de Degas ou les premières séries de Claude Monet. Il voue un culte à Turner, " le plus grand créateur de mystère qui soit en art " et à " Monsieur Degas " qu'il révère, en compagnie de son amie Camille Claudel, et rencontre à la table du peintre Henry Lerolle; il admire chez ce dernier, comme chez Ernest Chausson, son beau-frère, des ensembles impressionnants de Degas, Paul Gauguin, Odilon Redon, Maurice Denis figurant aujourd'hui au musée d'Orsay, à la Tate Gallery ou au Metropolitan Museum de New York; comme ces proches amis, il collectionne lui-même les estampes du Japon et aime à s'entourer de nombreux objets précieux, venus d'Extrême-Orient. Ce goût du musicien pour Turner, Rossetti, Whistler, Degas, le symbolisme, l'Art Nouveau, les arts orientaux, nous intéresserait moins s'il n'inspirait directement ou indirectement sa création : Danseuses de Delphes, Canope, Poissons d'or, Pagodes, Les Fées sont d'exquises danseuses, La Terrasse des audiences du clair de lune, Ondine ou les trois Nocturnes pour orchestre, trouvent source en des impressions visuelles que le livre évoque; les titres mêmes de ses recueils : Images pour piano, Estampes, Images pour orchestre, En blanc et noir témoignent de sa constante préoccupation de transposition poétique du visuel au musical. Cette étude jamais tentée avec la rigueur nécessaire, s'appuie sur des témoignages d'amis, des correspondances et archives largement inédites, ainsi que sur les écrits critiques du musicien, si riches de suggestions visuelles. L'étude approfondie de l'actualité artistique de son temps et des cercles très divers que fréquenta Debussy permet d'identifier et rassembler nombre d'œuvres qu'il a admirées dans les musées, galeries et collections privées. Se trouvent ainsi évoqués, par le texte et par l'image, de larges pans de la création au tournant du siècle en empruntant le regard d'un musicien pour qui art et musique ne faisaient qu'un.


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