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AGENDA

Exposition

Electrosound, du lab au dancefloor

du 25 Mai 2016
au 02 Octobre 2016

Exposer la musique électronique pourrait paraître en soi paradoxal : la musique s’écoute, se vit, se danse, s’expérimente, se ressent. Elle ne s’observe pas ! Et pourtant, découvrir son histoire, sa culture, c’est en réalité la décrypter et la comprendre. Quelles en sont les références, les codes et les outils ? Quelles seront, demain, ses nouvelles formes d’expression ?

PRESSE. Jean-Yves Leloup et NoDesign, les commissaires d’ElectroSound, ont choisi un point de vue inédit pour en parler, avec comme fil rouge les machines et l’innovation technologique. Ils nous plongent dans une expérience immersive et interactive balayant un large spectre de productions musicales, allant de 1945 à nos jours, des pionniers et chercheurs des années 1950 à 1970 (Pierre Schaeffer, Robert Moog, Peter Zinovieff, Brian Eno, Jean-Michel Jarre…) jusqu’au triomphe actuel et populaire de l’électro. ElectroSound, du lab au dancefloor va remonter le temps, au fil du 20ème siècle qui a vu l’électricité et l’électronique investir le champ musical, jusqu’à l’émergence d’un mouvement culturel majeur, que l’on nomme « électro », « house » ou « techno ».

Aussi originale qu’innovante, l’exposition propose un éclairage particulier sur une expression artistique encore méconnue, parfois redoutée, et pourtant présente partout dans notre quotidien. La musique électronique est multiple et complexe. D’abord savante et expérimentale, elle a pénétré, peu à peu, d’autres sphères, plus populaires. C’est aussi un mouvement qui a son histoire, son esthétique, ses subtilités. Un mouvement qui a permis l’éclosion de nouveaux phénomènes culturels ou économiques qui concernent autant les artistes que ceux qui les écoutent. Un mouvement qui, avec la révolution numérique, a désormais envahi la majorité des pratiques musicales. Un mouvement qui a suivi, aussi, la vie de grandes métropoles : Detroit, New York, Chicago, Londres, Berlin, Paris... Et qui reflète une forme d’expression singulière et de réappropriation de l’espace urbain.

Aborder la musique électronique, c’est aussi s’intéresser à ses multiples facettes, très hétérogènes : les modèles d’innovation sociale, artistique et technologique, la création partagée, la lutherie, les industries créatives, le droit et la propriété intellectuelle, la fête et la liberté… C’est enfin parler de la jeunesse. C’est relayer son expression, parfois audacieuse, qui reflète souvent l’état de la société. Ses craintes, ses aspirations comme ses rêves. 
ElectroSound, du lab au dancefloor, est une exposition destinée à un large public, du curieux néophyte à l’amateur éclairé. Elle se décline en six chapitres décryptant les grandes étapes de cette révolution musicale. Autour d’une frise chronologique, elle réunit machines et instruments d’époque (synthétiseurs, boîtes à rythmes, et autres machines étranges), objets populaires de la diffusion et de l’écoute musicale, archives (issues du GRM, des studios EMS, et de nombreuses sources internationales) et photographies artistiques signées Jean-Jacques Ader ou Jacob Khrist, illustrant l’évolution depuis les studios de recherche des années 1950 jusqu’à la culture DJ.

Des documents vidéo inédits consacrés à des musiciens filmés dans leur studio (Arnaud Rebotini, Christian Zanési, Etienne de Crécy…), ainsi que des archives consacrées aux inventeurs visionnaires des années 1960, à la révolution rave anglaise ou aux scènes techno de Berlin ou Detroit viennent également témoigner de l’ampleur du mouvement et de sa richesse.

Au coeur de l’exposition, un espace d’écoute, la Boombox, va permettre aux visiteurs de voyager à travers les styles et les courants électro. L’atelier leur propose de manipuler librement un synthétiseur, un séquenceur, un vocoder, ou un sampler, mais également de jouer sur des instruments mythiques (synthétiseur Minimoog de 1972, la célèbre boite à rythme TR 808 des années 1980) et de nombreux instruments électroniques et numériques nouveaux et très innovants.

Enfin, les installations interactives développées dans le cadre du projet de recherche CoSiMa coordonnée par l’IRCAM, invite le public à participer à des compositions électro collectives en sons et en images.

L'exposition se découpe en 6 parties :

1 : Les fondations : Inventions, Expérimentations et avant-gardes (1948-1968). L’ère de la musique savante.
2 : Le rock progresse : L’arrivée de l’électronique dans le rock et la pop music.
3 : De nouveaux instruments : La démocratisation du synthétiseur, des boîtes à rythmes et du sampler (1978-1989). Synth-pop, disco, électrofunk.
4 : Une nouvelle machine : le PC : L’arrivée massive de l’informatique dans la chaîne de production musicale. Les années house et techno.
5 : Nouvelles pratiques : tous DJ ? La révolution numérique (les années 2000 et 2010). La nouvelle démocratisation de la dance-music et le règne de la DJ culture.
6 : L’atelier : instruments d’hier et d’aujourd’hui, nouvelles inventions et lutherie électronique, accessibles aux visiteurs. 

 

Exposition présentée du 25 mai au 2 octobre 2016
Espace Fondation EDF - 6, rue Récamier 75007 Paris
Tous les jours du mardi au dimanche de 12h à 19h (sauf jours fériés)
Entrée libre

En partenariat avec le Weather Festival

En partenariat média avec radio FG, Expo in the city, Time Out, A nous Paris, Beaux-Arts Magazine, Tsugi

Publié par Benoît Montigné

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